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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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10 décembre 2012

Coiffures provençales

 "Les femmes de Beaucaire, de Tarascon et d’Arles se distinguent par le mouchoir de mousseline ou de soie, bariolé de vert et de jaune, dont elles entourent leur tête. Elles aiment beaucoup les bijoux : leurs bras sont entourés de bracelets composés de fils d’or plus ou moins gros et auxquels pend un ornement appelé maltaise, parce que c’est une espèce de médaillon en forme de croix de Malte, et une énorme croix de même forme leur couvre presque toute la poitrine. Les plus riches portent des croix à sept diamants. Autrefois, les femmes portaient le drolet : c’était une petite robe très courte partagée en quatre bandes qui descendaient jusqu’au mollet ; et elles se coiffaient d’un petit chapeau noir, bordé de rubans de soie ou de velours. Ce costume gracieux a été abandonné ; il régnait sur toutes les rives du Rhône, depuis Arles jusqu’à Avignon".

Maltaise

 Ces observations, notées par Aubin-Louis Millin de Grandmaison** dans le voyage qu’il fit dans le midi de la France, sont celles qu’on pourrait faire encore aujourd’hui. Le savant voyageur déplorait que la plupart des femmes jouissant de quelque aisance eussent renoncé dès lors, dans ce pays comme presque partout, au costume national qui leur seyait si bien. De nos jours, elles sont de plus en plus infidèles aux vieilles moeurs et aux vieilles coutumes ; toutefois, celles qui habitent la Provence et le Comtat Venaissin , si elles ont quitté le petit chapeau dont parle Millin, elles ont conservé du moins la coiffure, plus simple et plus gracieuse, d’origine sans doute beaucoup plus ancienne.

Les coiffures, quoique un peu différentes, se ressemblent en ce qu’elles consistent de part et d’autre en une coiffe rappelant par sa forme ce qu’on est convenu d’appeler le bonnet phrygien, autour de laquelle s’enroule un mouchoir ou un large ruban de velours ou de soie qui la fixe. Cette disposition rappelle la mitra antique et en est peut-être un reste. Ce n’est pas seulement l’Orient qui conserve presque sans changement, comme on l’a dit justement, des vestiges des temps anciens. Pour qui sait les discerner, l’Occident aussi, et notre propre pays, en garde encore des traces aussi peu effacées. (D'après un article paru au XIXème siècle).

Coiffe dite à la grecque

 ** Aubin-Louis Millin de Grandmaison (né en juillet 1759 à Paris - mort le 14 août 1818 à Paris) est un naturaliste mais surtout un "touche-à-tout". Érudit dans de nombreux domaines, il s'intéresse à l'archéologie et à l'histoire de l'art médiéval et classique et fut un bibliothècaire renommé. De 1807 à 18011, il publie "Un voyage dans les départements du midi de la France" en quatre volumes et un atlas. (Source : Wikipédia).

 

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Commentaires
E
Bonsoir,<br /> <br /> Je suis Elizabeth Blaud-Costes auteur de "Epopée du Costume Provençal, de l'Orient à la Foire de Beaucaire, de l'Antiquité à nos jours" et je voudrai apporter un petit point de détail quant à la gravure du haut de page. Cette gravure ne se rapporte à la coiffe de Beaucaire. On lui a souvent attribué les observations de Millin pour la justifier et comme vous l'indiquez avec les dates de ce naturaliste, cette jolie coiffe n 'a jamais pu faire l'objet d'une de ses descriptions et pour cause puisqu'il était décédé.<br /> <br /> A Beaucaire la passe sous Napoléon III se replie sur le ruban. Cette jeune personne, à la vue des bandeaux est certainement de l'époque du Second Empire mais vous savez que cette petite dentelle sur le front était commune à tout le pays d'Arles, au début de cette époque pour les coiffes de mariage entre autre! Mesdames Odile et Magali Pascal en font la description dans leur magnifique livre se rattachant à cette période de 1814 à 1852. Voilà quelques informations et vous pouvez voir la reconstitution des coiffes beaucairoises sur le site de Soie et Velours d'Argence de Beaucaire ou sur un autre site qui héberge les photos d'exposition de J.C. Signoret.<br /> <br /> Cordialement E.B-C
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G
Cette photo de jeune Comtadine est magnifique et le santon (est-ce bien un santon !?!) est époustouflant dans le réalisme des détails...<br /> <br /> Pour en revenir à Riez, je me suis renseignée sur l'édifice détruit récemment :<br /> <br /> Voici la réponse qui m' été faite :<br /> <br /> <br /> <br /> "Il s'agit bien de l'Hôtel Ferrier (XVe siècle), avec décors de gypseries, enduits peints, fenêtres à meneaux... j'en suis malade... (sic !)."<br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne le musée qui doit s'ouvrir, il s'agit de l'hôtel de Mazan qui comporte un escalier (classé) orné de gypseries : anges, armoiries, personnages divers... Le musée tournera autour du décor de cet édifice et du travail du décor en gypse. Il contiendra aussi une partie des découvertes lors des fouilles archéologiques du site de l'ancienne cathédrales et des thermes antiques.
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G
Du bonheur de voir et revoir nos coiffes provençales .. <br /> <br /> Merci Nadine pour ce partage tout en dentelle et élégance<br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> Giselle
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S
Très élégantes ces coiffures. Très gracieuses. Et non, rien à voir avec le voile musulman, qui enlaidit. (pardon de temps en temps je mets les pieds dans le plat. Désolée.)
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