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Passion Provence
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  • Bienvenue chez moi à Trans en Provence dans le Var. Je vous invite à la découverte de la Provence et du Var en particulier à travers son histoire, son patrimoine, ses traditions, ses coutumes, ses légendes, etc...
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23 septembre 2015

La cérémonie des relevailles

Relevailles 2

Les relevailles - Museon Arlaten

En Provence, la cérémonie des relevailles était plus qu'indispensable ; on considérait qu'elle avait une telle importance que même si l'enfant mourait en couches, la mère dépossédée de son enfant devait respecter le temps d'isolement et ne réintégrer le monde social qu'après avoir été à l'église se faire relever. Si son enfant était bien portant et qu'elle négligeait l'usage des relevailles, les pires malheurs ne tarderaient pas à s'abattre sur le nouveau-né qui serait assurément la proie des mauvais esprits. Lorsqu'une femme mourait en couches, son époux devait organiser les relevailles de la défunte. Le premier jour où l'on sortait l'enfant, on procédait au simulacre des relevailles de sa mère ! La famille négligeait-elle cet usage, la défunte était condamnée à errer sur terre pendant des années avant de gagner le Paradis. Il arriva un jour qu'un homme perdit sa femme en couches. Son veuvage terminé, il épousa une jeune fille en secondes noces. Or, toutes les nuits, un tapage épouvantable se faisait entendre dans la chambre des nouveaux mariés. Une commère finit par leur faire comprendre qu'il s'agissait de la morte qui venait faire du tapage pour qu'on procédât à ses relevailles. Ce qu'on fit. L'accoucheuse et la marraine se rendirent à l'église, entourant l'absente et s'adressant à elle de temps à autre. La cérémonie terminée, tout rentra dans l'ordre.

Relevailles geneprovence

 Pietro Longhi (1702-1785), Le baptême, 1755 (Blog Geneprovence)

La cérémonie des relevailles se déroulait en l'absence de toute personne masculine, hormis le curé bien sûr. L'accoucheuse et la marraine de l'enfant étaient toujours présentes en cette occasion. D'autres femmes pouvaient se joindre à elles et c'était souvent le cas. Parentes et amies de l'accouchée, toutes étaient là pour participer à cet heureux événement. La sage-femme et la marraine se rendaient au matin chez l'accouchée pour l'accompagner à l'église. Le petit cortège qu'elles formaient avait son rituel : l'accoucheuse portait l'enfant en faisant reposer la tête de celui-ci sur son bras droit. La mère marchait du côté de la tête de son enfant. La marraine, elle, se plaçait du côté des pieds du nouveau-né. Suivaient ensuite les autres femmes, par ordre de parenté. Sur le chemin, la jeune mère qui sortait pour la première fois dehors depuis plusieurs jours regardait avec attention autour d'elle... car le sexe de son prochain enfant dépendrait de celui de la personne qu'elle rencontrerait en premier !

Source : Almanach de la Provence.

Un article complet ici : http://www.geneprovence.com/bapteme-et-relevailles-dans-la-provence-de-nos-ancetres/

 

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Commentaires
G
fort intéressant!<br /> <br /> MERCI!
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N
Bonjour Nadine,<br /> <br /> <br /> <br /> Quel article, je n'avais jamais entendu parler de ça. C'était un rituel de ce temps-là!<br /> <br /> <br /> <br /> Comme il y en avait des rituels de supertition.<br /> <br /> <br /> <br /> Comment fais-tu pour mettre ton article précédent dans un carré, et bouge.<br /> <br /> Àbientôt nadine
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A
Encore une recherche bien intéressante de Nadine, merci à elle.<br /> <br /> <br /> <br /> Hélas, toutes les accouchées n’avaient pas la « chance » d’arriver jusqu’à cette cérémonie. Lorsque j’ai fait mes recherches généalogiques, j’étais effarée de voir le nombre de femmes mortes en couche et surtout la quantité de bébés qui ne survivaient pas. C’est la raison pour laquelle les nouveaux nés étaient sans exception baptisés au plus tard le lendemain de leur naissance, j’ai lu maintes et maintes fois dans les registres l’acte de décès du bébé inscrit immédiatement après celui de sa naissance d’autant plus que j’ai pu remonter jusqu’en 1669.
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G
Superbe article. J'entendais, enfant, encore parler mes mères grands des relevailles d'antan ...... Toute une affaire en effet.<br /> <br /> Merci Nadine pour ce beau partage.<br /> <br /> Meilleurs souvenirs<br /> <br /> Giselle
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M
Super article Nadine, on pense à toi, on ne t'oublie pas.<br /> <br /> de gros bisous de nous 2<br /> <br /> Marie et Robert V
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M
article très intéressant , comme toujours. Merci Nadine
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M
COUCOU Bonjour Nadine , ben une fois de temps en temps c' est vrai je t' oublie , sans t' oublier pour autant quand même puisque je suis abonnée chez toi , mais comme d' habitude je te lis et pourquoi je n' écris pas , je ne cherche pas , aujourd' hui j' ai envie voilà ha ha ha . <br /> <br /> <br /> <br /> Donc tu vois je suis toujours là aussi , mais j' ai juste changé de blog maintenant je suis sur eklablog et j' en suis très contente . <br /> <br /> <br /> <br /> Bel article et photo , tu es la reine en ce domaine <br /> <br /> <br /> <br /> Gros bisous marseillais , aujourd' hui sous tempête de vent . <br /> <br /> Renée et son Cricri (mamiekéké et cricri d' amour) .
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L
Bonsoir,<br /> <br /> Superbe article, c'était tout un branle bas de combat, si j'ose dire, maintenant tout est différent, peut-être est ce mieux au niveau sécurité.. mais quand même ça fait plaisir de lire tout ce rituel...<br /> <br /> Pensées affectueuses et amicales.. Merci.
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